Pendant la Première Guerre mondiale, le Royal Naval Air Service et le Royal Flying Corps ont entrepris d'accélérer la formation des pilotes du Commonwealth au Canada afin de répondre aux besoins aériens croissants du théâtre européen. Les pilotes formés au Canada finiraient par se battre sur les champs de bataille d'Europe, d'Asie et d'Afrique et au-dessus des mers adjacentes. Les Canadiens joueraient un rôle de premier plan dans ce conflit aérien.
Un jour d'hiver en 1917, le lieutenant-colonel Hoare du Royal Flying Corps choisit le Camp Borden comme site de cet entraînement au Canada. Le besoin était si urgent que des hangars à avion ont été construits dans les six semaines suivant l'inspection initiale. Des quartiers du personnel furent bientôt construits pour accueillir un escadron d'entraînement et pour commencer à assembler ses avions.
En seulement quatre mois, les entrepreneurs avaient érigé 57 bâtiments, défriché et nivelé 850 acres et construit cinq milles de voies asphaltées et d'embranchements ferroviaires. Ils ont posé des services publics et installé un système électrique et des lignes téléphoniques câblées pour relier le champ à Toronto et aux villes voisines. Les progrès du camp furent si rapides que le lieutenant-colonel Hoare observa dans un rapport au War Office que « le travail semble être exécuté à une vitesse ici inconnue en Angleterre ». Cette méthode de développement a eu un tel succès qu'elle est devenue la norme de construction pour les champs ultérieurs.
L'emplacement isolé du camp et la nécessité d'être autonome en matière de protection contre les incendies ont peut-être joué un rôle essentiel dans la stimulation des débuts de l'intervention en cas d'écrasement d'avion et des capacités de lutte contre les incendies de structure du Service canadien des incendies militaires. Pendant la guerre, il y a eu 49 accidents d'aviation et 30 morts - des chiffres qui indiquent clairement la nécessité de services de sauvetage et de lutte contre les incendies d’avions.
Il y avait également un besoin pour une brigade d'incendie structurelle parce que les matériaux utilisés dans la construction des hangars d'avions et des bâtiments d'entretien étaient principalement du bois et d'autres matériaux combustibles. Des inquiétudes concernant la concentration et la combustibilité du matériau ont incité le Royal Flying Corps à créer une brigade d'incendie structurelle sur place. Malgré cela, 17 hangars ont été détruits par le feu.
À la fin de la guerre, le Camp Borden était reconnu par les experts de l'aviation comme l'une des installations de formation aéronautique les plus modernes au monde. La station Borden de l'ARC devait devenir la station principale de l'Aviation royale canadienne.
L'émergence d'une brigade de pompiers militaire organisée au Camp Borden a été un événement remarquable, car elle a contribué à préparer le terrain pour un service d'incendie qui deviendrait partie intégrante des futures organisations militaires des Forces canadiennes.
